
Prīskōrtóm
Ordre religieux et initiatique Indo-européen
Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné.
Eugène Viollet-le-Duc – Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle – Tome 8
Qui sommes-nous ?
Nous sommes un groupe d’européens désireux de pratiquer un paganisme adapté à notre temps.
Notre démarche pourrait être résumée en 3 points :
1. Un enracinement Indo-européen.
Ayant connu différents groupes néo-païens, il nous est vite apparu qu’ils souffraient de plusieurs travers.
D’abord leur reconstructivisme : ils ont souvent tendance à se déguiser en costume d’un temps qu’ils idéalisent. Or les celtes de la Tène ne se déguisaient pas en hommes préhistoriques ; pratiquer ainsi une forme de cosplay tient plus du folklore que de la tradition.
Ensuite, les groupes néo-païens ont une tendance au syncrétisme, mélangeant des pratiques occultes issues de traditions abrahamiques (cabbale, goétie etc) via une influence de la wicca ou du new-age.
Enfin, le rattachement à une pratique religieuse liée à un seul groupe ethnique est un frein à l’adhésion de beaucoup d’européens modernes ; nous avons tous des origines multiples : latines, slavo-baltes, germaniques, indo-aryennes, arméniennes, etc aussi ne pratiquer par exemple que la spiritualité scandinave est un reniement de toute une partie de nos ancêtres.
En nous rattachant aux Proto-Indo-Européens, nous retournons à la source des langues, symboles et pratiques européennes, et nous permettons à tous de pratiquer une tradition commune dans la diversité des cultures de notre Peuple.
2. Une mystique incarnée et naturelle
Plutôt que d’utiliser le calendrier wiccan, ou de ne nous concentrer que sur les fêtes d’un seul peuple européen, nous avons créé un calendrier basé sur le cycle des saisons et le symbolisme indo-européen commun à tous nos peuples : ainsi avons-nous 8 fêtes principales (4 solaires pour les équinoxes et les solstices et 4 lunaires). Délaissant les « attributions » cabbalistiques et arbitraires des occultistes, nous avons privilégié un symbolisme naturel basé sur l’analogie.
De même pratiquons-nous 3 rites pour les grands moments de la vie : la naissance, le mariage et la mort.
Le sacerdoce (réservé aux mères et pères de familles) est conféré via une initiation conçue à l’image des cultes à mystères européens antiques. Cette dernière est basée sur nos mythes et symboles (sans apport de la franc-maçonnerie et de ses surgeons), et structurée selon des principes traditionnels retrouvés chez la plupart des peuples indo-européens.
Nous nous refusons d’adopter, envers nos Dieux, une attitude servile qui reviendrait à les servir comme des esclaves le feraient avec leurs maîtres ; nous n’avons pas à leur demander des faveurs ni à leur rendre des comptes.
3. Une éthique et une philosophie communes
Nous partageons une éthique commune : ayant trop souvent eu affaire à des gourous et des sectes camouflées sous des atours attirants, nous basons notre pratique sur un code de déontologie et un ensemble de valeurs communes comme la Justice, la Fidélité et la Liberté.
Nous considérons que les dogmes qui prônent le reniement de l’« ego », le mépris de l’intellect et généralement la déshumanisation sous couvert d’« amour universel » n’ont pour but que l’assujétissement des adeptes ; de plus, la pensée indo-européenne était basée sur une mystique de l’action, une union des pensées, des paroles et des actes, et la recherche du renom par la pratique des vertus .
Nous rejetons aussi la croyance sans preuves, le mépris pour le « monde matériel », et privilégions une forme de pragmatisme et de rationalité même dans notre mystique ; nous suivons une voie du milieu entre tradition et modernité, sans tomber dans le passéisme ou dans les idéologies mortifères contemporaines.
Notre Ordre admet en son sein différents courants philosophiques et prône la liberté intellectuelle.
Pourquoi ce symbole ?
Nous avons décidé de prendre pour symbole la célèbre rosette qu’on retrouve au centre de la « fleur de vie ». Cette rosace se retrouve dans toute l’Europe, que ce soit dans les Alpes (notamment dans les gravures du Queyras), dans les pays slaves, germaniques, aryens etc.
Nous avons donc voulu choisir un symbole partagé par tous les européens, qui peut se décliner en une infinité de styles, et qui représente nos conceptions du monde. Il symbolise notamment l’arbre-monde : la terre du milieu entourée des 6 autres étendues.
Pourquoi ce nom ?
Notre nom, Prīskōrtóm est un nom en Indo-Européen Moderne ; il est composé de priskos « premier, primordial, meilleur, originel » et r̥tom « ordre » et signifie « Ordre primordial » mais aussi « Ordre des premiers ». On peut mettre ce nom en parallèle de l’idée Indo-Européenne d’Ordre cosmique à laquelle se rattache le principe de Loi.
Le terme priskos (priska au féminin) est un des noms possibles par lesquels nos ancêtres pouvaient se qualifier. C’est ainsi que nous nommons nos membres.
Notre but est de faire en sorte que notre religion, à l’image de celles de nos ancêtres, imite l’ordre naturel et universel, pour en établir ses Lois. Il s’agit ainsi de nous réintégrer dans le monde qui nous entoure.

Nos rites
Toute religion intègre une dimension pratique, que ce soit par le biais de cérémonies ou de rites.
Nous organisons ainsi 8 fêtes pour les moments forts de l’années, où sont conviés tous les membres, tous les sympathisants et leurs familles.
Nous proposons aussi à nos membres une initiation traditionnelle : nous voulons permettre à chacun de vivre les grands mythes fondateurs, et de se confronter au sacré.
Nous avons enfin un triple sacerdoce, à l’image des Celtes ou des Indo-Iraniens par exemple. Il existe ainsi la voie de l’Ouvrage, la voie Héroïque, et la voie Philosophique. Chacune présente sa propre forme d’initiation et de mystique et ses propres regalias et rôles dans le culte.

Notre Panthéon
Les cultures Indo-européennes sont à la base de notre tradition
Notre Panthéon, a été notamment conçu dans une double optique : tout d’abord s’appuyer sur les multiples recherches universitaires sur les mythes proto-indo-européens, mais aussi rendre ces mythes et divinités vivantes et compréhensibles pour notre temps. Si les études indo-européennes sont la base nécessaire de notre travail, elles ne peuvent, par les points de vues multiples et parfois contradictoires des chercheurs, être utilisées telles quelles dans une démarche religieuse. De plus, n’ayant pas une optique reconstructiviste, nous ne cherchons pas à reproduire une illusoire « mythologie primordiale » que nos ancêtres auraient eu, mais à en concevoir une qui puisse parler à nos contemporains.

Notre philosophie
Nous cherchons avant tout à nous libérer de nos chaînes mentales ; nous refusons donc les dogmes et idéologies. Au contraire privilégions-nous une posture intellectuelle et éthique basée sur l’Epochè, c’est à dire la suspension du jugement quand ce dernier ne peut atteindre la vérité. Nous acceptons ainsi différents courants de pensée et visions de nos mythes et du monde, comme autant de constituantes de notre religion.